Le commerce maritime
représente 90 % du transport de marchandises dans le monde. Les
ports sont donc cruciaux et représentent des entités économiques
majeures. Réalisée à partir
des informations fournies par le ministère du développement durable
et de l'Énergie, la carte suivante représente le classement des
ports suivant les trafics annuels des ports et leurs évolutions
depuis l'an 2000.
Bien
que les ports de commerce se répartissent sur l'ensemble des côtes,
les principaux ports sont situés sur la Manche (Le Havre, Calais,
Dunkerque, Rouen ; soit 50 % du trafic 2011), véritable
« autoroute » commerciale. On peut également observer
une augmentation du trafic assez importante pour l'ensemble des ports
depuis 2000, à l'exception des ports de Boulogne (-95%), Cherbourg
(-51%), Saint-Malo (-22,6). L'importance de ces ports s'explique par
la proximité de le région parisienne et de l'axe industriel
européen courant des Pays-Bas à l'Italie.
Sur
la côte atlantique, Nantes est le principal port (8 à 9 % du
trafic annuel) tandis que La Rochelle et Bordeaux suivent. Les ports
bretons de Brest et Lorient ont un trafic extrêmement faible, le
port de Bayonne s'en sortant un peu mieux. Malgré tout, l'ensemble
des ports de l'Atlantique connaissent une baisse de leur activité, à
l'exception de celui de La Rochelle.
Les
ports de la côte méditerranéenne représentent un peu moins du
tiers du trafic national mais c'est le grand port maritime
(anciennement port autonome) de Marseille – premier port français
en terme de tonnage avec 88 517 849 tonnes en 2011 – qui en
représente la quasi-totalité grâce aux produits pétroliers qui
représentaient en moyenne 65 % de son activité sur la période
2000-2011. Mais depuis l'an 2000, son activité, tout comme celles de
Sète et Port-la-Nouvelle, a diminué.
Étude de cas : l'exportation des céréales.
Grande
puissance agricole et donc céréalière, la France exporte une
partie importante de sa production, un peu moins de 52 % en moyenne. Au cours de
la campagne 2010-2011, les exportations céréalières ont été
envoyé pour moitié vers l'Union européenne et pour moitié vers
d'autres États ; 61 % de l'ensemble étant passé par les
ports.
Le
premier port céréalier est celui de Rouen avec 25 % des
exportations françaises. L'exportation de céréales représente
50 % des sorties et près du tiers de l'activité totale. Le
second port, avec 10,75 % des exportations céréalières, est
La Rochelle ; et ce avec la quasi-totalité de ses exportations
(96%) et 40 % de son activité totale. Suivent ensuite, avec un
peu moins de 17 % du total, Dunkerque, Nantes-Saint-Nazaire,
Bordeaux tandis que Marseille exporte moins de 3 % du total. Cette configuration s'explique par la faiblesse de la production céréalière dans les régions du sud-est.
La production et l'export de céréales (hors riz) en France. | |||||||
Campagne | 1997-1998 | 1998-1999 | 1999-2000 | 2000-2001 | 2001-2002 | 2002-2003 | 2003-2004 |
Collecte (1000 t) | 53478,0 | 58493,0 | 54703,0 | 55742,0 | 50233,0 | 58246,0 | 47072,0 |
Export (1000 t) | 24766,1 | 31712,3 | 32279,7 | 30425,0 | 24474,8 | 29729,7 | 24776,3 |
Part des exportations. | 46,31% | 54,22% | 59,01% | 54,58% | 48,72% | 51,04% | 52,63% |
Campagne | 2004-2005 | 2005-2006 | 2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | 2010-2011 |
Collecte (1000 t) | 59437,0 | 54134,3 | 52322,0 | 48719,0 | 58707,2 | 61019,0 | 57514,9 |
Export (1000 t) | 30578,2 | 28522,1 | 26260,9 | 23321,0 | 29604,4 | 31570,8 | 32950,3 |
Part des exportations. | 51,45% | 52,69% | 50,19% | 47,87% | 50,43% | 51,74% | 57,29% |
Source : Agreste, 2012. | Moyenne | 52,36% |
Bibliographie et sources :
- Page wikipédia sur les grands ports maritimes.
- Les GPM disposent de sites internet comme celui de Rouen : page sur son historique.
- Site des statistiques du ministère de l'Agriculture.
- Statistiques du ministère du développement durable et de l'énergie sur le trafic portuaire.
- On trouvera sur ce bloc-note un graphique sur l'évolution du trafic du port de La Rochelle.