La mise en place du brevet européen (article du Monde) a échoué pour une simple question de langue. La défense de l'innovation est essentielle dans la course à la compétitivité et l'Union européenne doit affronter une faille importante avec les brevets, outils essentiels. En effet, un brevet n'étant valable que dans un pays à la fois, la traduction est nécessaire pour chaque demande de brevet ; ce qui fait exploser les coûts et rend impossible pour des structures de faible taille la défense de leurs innovations.
La commission européenne a proposé de limiter la traduction à trois langues (français, allemand, anglais) mais a essuyé le refus de l'Espagne en particulier car elle considère -- avec raison -- que cela la discrémine.
La meilleure solution, en termes de neutralité linguistique et de coût de traduction, serait de mettre l'espéranto comme langue de base pour le brevet. Les entreprises n'auraient plus besoin de faire face à des coûts de traduction extravaguants. On pourra objecter que cela rend inaccessible, en terme de compréhension, les brevets à la majorité de la population. je répondrai que l'apprentissage de l'espéranto est à priori facile (je ne l'ai pas appris) et que les entreprises pourraient parfaitement effectuer par ce biais la traduction en interne. Cela aurait l'avantage de mettre en partie un terme à la prépondérance de l'anglais tout en ne nous faisant pas passer pour des français refusant de reconnaitre notre "infériorité linguistique" mais bien comme des gens pragmatiques et charchant l'égalité (=> lutte sur le terrain du "Soft power")
Enfin, cette première mise en place de l'espéranto permettrait, peut-être, de lancer enfin une large diffusion de l'espéranto et l'application des idées du rapport Grin.
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