vendredi 28 octobre 2011

Quel avenir pour l'industrie de défense française et plus largement européenne ?

La réduction drastique des budgets des différents Etats de l'Union européenne pose bien entendu la viabilité de l'outil industriel de défense européen bien que celui-ci soit capable de créer des outils excellents dans de nombreux domaines (aviation, optronique, armement...).

Malheureusement, ces industries souffrent d'un coût élevé des matériels, de la concurrence nord-américaine ou de transferts de technologie massifs qui menacent à plus ou moins long terme la survie de nos industrie face à l'émergence de nouveaux concurrents moins chers. Surtout, la baisse des investissements internes en équipement ne permettra de compenser des pertes à l'exportation. Il est donc logique de penser que l'industrie de défense va subir de sérieux coups, du moins en terme d'emplois sur le sol européen. Ce qui consisterait une catastrophe puisque cela représente 165 000 emplois directs rien qu'en France (lettre 3P n°5).

Malgré tout, on peut espérer sauver cet outil en jouant sur les leviers suivants : 
  • préférence européenne pour l'achat de matériel, surtout quand on voit qu'il est meilleur (Rafale/Eurofighter typhoon/Gripen vs F-35 par exemple) ;
  • la mise en place d'une solide filière de traitement et de recyclage des armements (voir l'exemple ukrainien dans la lettre 3P n° 5 de l'IRIS) ;
  • le renforcement du rôle de l'Agence européenne de défense pour en faire un véritable coordinateur des industries de défense dans le but de défendre au maximum les emplois en spécialisant certains Etats dans leurs domaines de prédilection.


Lectures sur le sujet :

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