dimanche 29 mai 2011

Notes sur le Monde diplomatique n°686 (mai 2011).

Cet article sera complété au fur et à mesure.
  1. Travail des ingénieurs-informatiques :  ingrat, imprécis. Non-respect du niveau d'étude avec des Bac+5 dirigés par des Bac+2 commerciaux.
  2. Cybersexe : ratio paye/durée de travail faible, exploitation des travailleurs, utilisation des paradis fiscaux pour l'accueil des serveurs, permettrait le maintien de la fidélité au sein des couples, apparition du xxx ; importance du secteur.
  3. Islande : remise en cause de l'hégémonie du parti islandais (PI) dont le fonctionnement est clientélaire avec ses ténors qui contrôlent l'économie.
  4.  Droit d'ingérence : crée pour protéger de petits États contre de plus grands, tout usage de la force étant prohibé sauf légitime défense ou après  autorisation du conseil de sécurité de l'ONU (CS/ONU) après l'utilisation du maximum de solutions diplomatiques. La Cour pénéla internationale (CPI) peut désormais juger des chefs d'États en exercice mais n'est pas reconnu au sein du CS/ONU par les États-Unis d'Amérique, la Chine et la Russie. 1988 : le droit d'ingérence humanitaire est accordé aux ONG puis aux États en 2005-2006. Mais division des États membres de l'OTAN pour la Libye. Nouveau vocable : "Intervention militaire pour protection humanitaire". Politisation des Droits de l'Homme => 2 poids, 2 mesures. La Ligue arabe demande une zone d'exclusion aérienne au dessus de la bande de Gaza. Problèmes juridiques mais mise en place difficiles à cause de la variable politique. Réforme du CS/ONU nécessaire ; État-major permanent à l'ONU, prévu par la Charte, non appliqué. ONU : pacifisme actif.
  5.  Côte-d'Ivoire : affrontement des deux camps (Ouattara vs Gbagbo) via la presse et les agences de communication. 1960-1990 : Monopole de la Radio-Télévision ivoirienne (RTI) et de Fraternité matin ; éducation du peuple. Post-1990 : nouveaux journaux, favorisé par des formalités administratives peu nombreuses et un pouvoir d'achat élevé pour un État africain. Mais la propagande des partis politique amène un désintérêt pour la presse et une dispartion d'un certain nombre de titres. Impact également des "titrologues". 1993 : radios internationales (RFI, BBC...) autorisées à diffuser. 2002 : Coupure de la diffusion des radios internationales, des radios et journaux pro-Ouattara. Appels contre le Burkina Faso. 2010 : RTI soutient Gbagbo en ne retransmettant pas la proclamation des résultats par la commission électorale indépendante mais en retransmettant la décision de la Cour constitutionelle et la cérémonie du serment. Gbagbo utilise également l'agence RSGG, filiale de Havas, filiale du groupe Bolloré dont les journaux soutiennent Gbagbo. Des membres du PS (Labertit), de l'extrême-droite soutiennent également Gbagbo tout comme les avocats Vergès et Dumas qui reprennent des argument de la RTI. Ouattara riposte en s'appuyant sur l'agence PBcom (de Patricia Balme) et en créant la Radio de Côte-d'Ivoire (TCI) à la fin du mois de janvier 2011. Le 11 avril, la force Licorne neutralise la RTI.
  6. Médecins roumains :  Depuis 2007, 5 000 des 42 000 médecins roumains se sont expatriés en Europe occidentale (dont 25 % en France) alors que le ratio médecin/1000 habitants est déjà deux fois inférieur à la moyenne européenne. Cela s'explique par une meilleure paye, le résultat d'un plan d'austérité rude et le mauvais état du système de santé roumain. Cela s'explique par un mauvais financement (4 % du budget annuel), d'un système d'assurance maladie au bord de l'implosion (1 contribution pour 2,75 bénéficiaires). Les hôpitaux dépendant des municipalités, les considérations politiques jouent un rôle important. Des prestataires privés offrent d'importer ces médecins en Europe occidentale, en particulier dans les communes rurales souffrant d'un déficit de médecins. Certaines universités roumaines ont mis en place des fillières de formation francophone à frais d'inscription élevés mais sans concours pour attirer des étudiants français. Création en Roumanie de dispensaires semi-privés. 
  7. Al-jazeera :  Dénoncée comme partiale (Syrie) voire interdite (Libye). 2 mars 2011 : Hillary Clinton proclame que les chaines d'informations étatsuniennes perdent la guerre de l'information à cause de l'abus de la publicité et des experts contre une meilleure qualité pour Al-jazeera (AJ). AJ est plus libre que Al Arabiya (Arabie Saoudite) comme le montre le limogeage du journaliste Hafez Al-Mirazi, chaine panarabe qui disposait du monopole jusqu'à la création de AJ. Cette dernière serait plus libre, plus représentative mais code vestimentaire strict. 5 femmes ont demissionnées. La politique est réservée aux hommes. AJ se revendique comme panarabe, islamisante et libérale. Vrais débats entre idées et nations différentes => espace public transnational. Ouverture vers Israël via des interviews mais antiaméricanisme. Soutien du "Printemps arabe" mais pas dans les pays du Golfe (Bahreïn). 
  8. Tunisie :  
  9. Syrie :
  10. Turquie

dimanche 15 mai 2011

Pourquoi la France (et l'Union européenne) doit soutenir la Palestine et non Israël.

Avertissement : Je ne remet en aucun cas l'existence d'Israël en cause. 




Actuellement, la France et l'Union européenne, malgré une aide financière, ne fait pas grand chose pour soutenir la formation d'un État palestinien viable alors qu'elle se couche (presque) devant Israël1, État ne respectant pas de nombreuses résolutions de l'ONU, contrôlant l'accès à l'eau, construisant une barrière favorisant sa colonisation de la Cisjordanie. Ce soutien à Israël n'est pourtant pas très logique, ou plutôt peu rationnel2, puisqu'ils existent plusieurs raisons d'inverser le soutien, notamment par une solide mission militaire :
  • Légal & moral: Israël ne respecte pas résolutions et traités ;
  • Économique : les États de la région soutenant plutôt la Palestine (le renversement actuel de certains régimes alliés à Israël peut renforcer cette idée), il serait logique de s'en rapprocher, surtout que la balance commerciale française avec Israël n'est bénéficiaire que de 100 millions d'euros quand celle-ci est d'ores et déjà bénéficiaire de 3,6 milliards avec le trio Émirats arabes Unis-Arabie Saoudite-Iran3.
  • Diplomatique : le prestige que rapporterait un soutien à la Palestine serait plus important que celui que nous rapporte le soutien à Israël. Surtout, si la France et/ou l'UE parvenait à renvoyer Israël dans des frontières acceptables. 
  • Électoral (mauvais argument, je vous l'accorde) : les musulmans représentent environ 7 à 10 % de la population française quand les juifs ne représentent que moins de 1 % de cette dernière. 


Notes
1. Alain Gresh, "Tel-Aviv piétine ses alliés", Monde diplomatique n°673, avril 2010.
2. "On fait une fréquente confusion entre une décision « rationnelle » et une décision « logique ». Or, les deux concepts doivent être distingués avec rigueur. Il faudrait donc limiter l’emploi de « rationalité » à la description d’un processus de décision où :
(a) Le décideur choisit à partir d’hypothèses de type « H » (de H1 à Hn) la décision « x » plutôt que d’autres décisions « y », « z »… car elle est supposée permettre d’aboutir au résultat A, qu’il considère comme plus souhaitable que B, ou C…
(b) Les hypothèses de type « H » sont considérées comme ayant un rapport raisonnable avec l’état réel de l’environnement.
C’est la combinaison de ces DEUX hypothèses (a) et (b) qui permettent de parler d’une décision « rationnelle ». Si nous avons seulement (a), le processus de décision est logique mais pas rationnel. Il y a en effet des postures logiques qui sont pathologiques (chez les paranoïaques par exemple). Si nous avons (b) mais pas (a), nous sommes en présence d’un décideur « réaliste » mais « incohérent logiquement », ce qui arrive pour des situations où des conflits d’intérêts et de personnes ne permettent pas de stabiliser la définition de l’objectif souhaité
." Jacques Sapir, Uchronie et réalisme. Ou comment diverger sans divaguer.
3. Données INSEE sur les exportations et importations de la France dans le monde.

vendredi 13 mai 2011

Le sacrifice suprême au service de la paix : les morts de l'ONU.


Source : ONU.
Depuis la création de l'ONU, 2900 médailles Dag Hammarskjöld ont été décernées. Malheureusement, pour l'ensemble des titulaire de cette récompense mise en place sous Kofi Annan, celle-ci n'est décernée qu'à titre posthume aux membres de l'ONU décédés au cours d'une mission de maintien de la paix.




I. Les pertes : statuts des tués et causes des décès. 



SOBOCINSKI Antoine.
 
Si 69 % des décès furent accidentels ou dus aux maladies, les morts violentes ne représentant que 26 % des décès, les militaires et les observateurs militaires (les casques bleus) avec un effectif de 2207 morts constituent la grande majorité (soit 76 %) de cette "population". 


Les personnels civils, si l'on n'y intègre pas les membres des forces de police, représnetent une part non négligeable des pertes avec 489 tués. On remarqura que les pertes autochtones sont plus nombreuses.



















SOBOCINSKI Antoine

SOBOCINSKI Antoine.
Les graphiques ci-contre (dont 2 avec des échelles logarithmiques) représentent pour chaque année le nombre de décès et la cause de ceux-ci. Si l'on excepte les années 1961 (105/155 †) et 1993 (127/282 †), les pertes par mort violente (dont la première victime fut le commandant français René de Labarrière (1899-1948)) sont relativement rares par rapport aux morts accidentelles dont l'élément emblématique est la décimation de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH) lors du séisme du 12 janvier 2010. À l'exception des années 1961, 19931-1995, le nombre de décès ne fut jamais supérieur à 100 jusqu'à l'année 2003. Depuis, sept années ont dépassé cette limite. 





II. Les contributions étatiques et les pertes par État.







99 210 militaires, experts militaires et policiers servaient à la date du 31 mars au sein des différentes missions de l'ONU. Les principaux contributeurs, qui fournissent plusieurs milliers d'hommes, jusqu'à 10 600 pour le Bangladesh, 10 580 pour le Pakistan ou encore 8 657 pour l'Inde, sont tous des pays du Sud avec une belle concentration sud-asiatique et 4 des 5 membres de club des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud). Les pays du Nord contribuent moins en terme de force mais financent largement les opérations. Cette moindre participation humaine s'explique par le fait que les indemnités que versent l'ONU ne couvrent pas le coût d'un soldat « occidental » tandis que les autres pays acquièrent ainsi de l'expérience et des financements. Malgré tout, la participation de l'Italie, de la France et de l'Espagne n'est pas si négligeable avec respectivement 1 744, 1 471 et 1 113 hommes fournis2. Si les contributions occidentales sont plus faibles, les pertes accumulées au cours de l'histoire laisse transparaitre un certain équilibre. Trente-quatre États ont fournis 74,83 % des pertes onusiennes avec une « contribution » égale ou supérieure à 1,0 % chacun.



SOBOCINSKI Antoine.
Le « top 10 » est le suivant :
  1. Inde (4,83 %)
  2. Ghana (4,41 %)
  3. Pakistan (4,21 %)
  4. Canada (4,17 %) 
  5. Nigeria (3,97 %) 
  6. France (3,72 %) 
  7. Bangladesh (3,62 %) 
  8. Royaume-Uni (3,52 %) 
  9. Irlande (3,10 %) 
  10. Zambie (2,48 %). 

SOBOCINSKI Antoine




 Signalons que le Canada ne fournit plus que 221 hommes alors que ses participations étaient bien plus importante anciennement3.




Notes.
1. Année record avec 252 morts. 
2. Ils se retrouvent presque tous au sein de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban (FINUL).
3. Géopolitique le débat, émission RFI du 27 février 2011.




Sources.
Statistiques de l'ONU sur les pertes.
Contributions des États : Réseau francophone de recherche sur les opérations de paix

lundi 2 mai 2011

Vers une confédération belge ?

La crise politique qui touche le royaume fédéral de Belgique depuis un an maintenant (pour l'absence de gouvernement) pose la question de la survie de la Belgique. L'affrontement entre les deux principales communautés de cet État, Wallons francophones contre Flamands néerlandophones, n'a pour ainsi dire aucune chance de déboucher sur un compromis. De nouvelles élections amèneraient également un renforcement des positions des indépendantistes flamands et donc une continuation du blocage politique voire à une sécéssion à plus ou moins long terme.
Le gouvernement "des affaires courantes" d'Yves Leterme dirige le pays depuis un an grâce aux nombreuses compétences relevant des régions. Aussi, il ne parait pas absurde d'imaginer une large réforme constitutionnelle (pour ne pas dire bouleversement) amenant la formation d'un État confédéral avec le roi comme liant et les fonctions régaliennes (affaires étrangères, défense et justice) dépendant d'un gouvernement confédéral dont les membres tourneraient tous les six ou douze mois. L'ensemble des fonctions sociales et économiques dépendant des régions, comme le veulent les Flamands. Les Wallons ne disposeraient plus des transferts financiers actuels, à eux de trouver une solution (la concentration des structures confédérales, l'armée en particulier, en Wallonie pourrait être une partie de la solution). Par contre, la région disputée de Bruxelles deviendrait un district européen, la capitale confédérale pouvant être Namur ou Liège -capitale politique en Wallonie, la capitale économique en Flandre.
Le problème avec une telle solution, c'est la faiblesse des structures "macroétatiques", la séparation définitive n'étant pas loin.

A lire :